La réclamation contre l’USM a été rejetée. Notre championnat ne se joue plus sur le terrain apparemment.
La Presse—Désormais, il est devenu à la mode de recourir à des réclamations pour empocher des points plus facilement que de les gagner sur le terrain. Gratuitement, sommes-nous tentés de dire. Pour des amendes non payées, pour une présence de trop dans la main courante, pour un jet de pierre ou pour une quelconque omission… bref presque pour un rien, on adresse un dossier à la Ligue nationale au contenu extra-sportif pour acquérir ce qu’on n’a pas pu réaliser en jouant au football. Trop facile cette manière de faire.
Le «ridicule» est que ces derniers temps, on réussit à obtenir gain de cause très souvent, malheureusement. Depuis le début de l’actuelle saison, certains clubs ont eu recours à cette «pratique» qui leur a rapporté des points précieux. Et ce ne sont pas les exemples qui manquent. Mais le pire est que cette «solution» de facilité est devenue contagieuse. Ça commence à faire boule de neige. On tente sa chance, on ne perd rien! Pourquoi s’en priver quand il y a le moindre soupçon d’irrégularité ou de faute dans le camp d’en face?
Laisser-aller
Pour ce qui concerne le CAB, les responsables cabistes ont tenté leur chance récemment contre l’USM. Certes, la réclamation a été acceptée pour ce qui est de la forme, mais refusée sur le fond. Aujourd’hui, tout le monde est en train de guetter tout le monde et à la moindre erreur extra-sportive, on saute sur l’occasion. Que de cupidité! Le bureau fédéral fraîchement élu devrait, à notre avis, se pencher sur ce problème, parce que c’en est vraiment un! Un laisser-aller qui pourrait fausser le championnat. La compétition de cette saison est apparemment très serrée, du moins jusqu’à nouvel ordre, et exige par conséquent beaucoup d’impartialité et de doigté dans l’interprétation et l’application des règlements. Il y va de la crédibilité de notre sport favori.
Il est urgent de trouver les solutions adéquates et de lever les éventuelles ambiguïtés dans les textes. Il n’y a pas si longtemps, le fameux article 22 était pointé du doigt et son interprétation a créé un climat sportif et social malsain dans les rues de Bizerte ! Il n’y a pas de raison de continuer à voir cette fréquence de réclamations si les règlements sont clairs et surtout s’il y a une bonne communication entre le bureau fédéral et les clubs. Des correspondances entre les deux parties devant, à notre sens, être permanentes et transparentes pour signifier les affaires courantes de la vie des clubs dont notamment les sanctions pour leur faire éviter d’être pris au dépourvu. Toutefois, quand on enfreint volontairement les règlements ou par inadvertance— et c’est possible— on doit assumer sa responsabilité. À méditer…